Encore un réveil aux aurores pour les Festilucioles. Ce soir sera le dernier pour la troupe sous la lune djerbienne. Pour cet ultime souper, les locaux de l'alliance française nous accueillent pour un événement de partage interculturel avec l'AJEM ainsi qu'un groupe de scouts tunisiens. En prévision, Céleste, Manon et Julien, bien déterminés à surprendre les papilles de leurs hôtes tunisiens, partent faire des courses à 7h30. Pendant ce temps à la villa, Zélie et Aline réitèrent l'expérience de l'année précédente en badigeonnant leurs châtains cheveux de henné aux fragrances épinards. De son côté Apolline s'attelle au périlleux, mais non moins agréable, travail de réalisation du cadeau de l'AJEM : un superbe album photo témoignant des moments partagés ensemble.
Au retour des 3 valeureux chercheurs de denrées il est 10h, Aline est déjà en train de cuisiner alors qu'Apolline toujours en train de préparer le cadeau à été rejointe par Zélie. Toute l'équipe des Festilucioles se lance dans la préparation de milles et une recettes françaises ou presque... Au menu, tarte à la tomate, chèvre chaud, cake tomate courgette, crudité accompagné de tartinade thon/fromage et tapenade ou encore purée de pomme de terre. Et pour le dessert c'est tartes au pommes, compote et meringues. Une organisation super efficace leur permet d'être à l'heure au local de l'AJEM pour le déjeuner. L'après-midi est tout le contraire de la matinée, chillance, jeu de cartes et sieste occupent les festicuistos jusqu'à l'heure fatidique.
Il est maintenant 19h et c'est le moment de partir pour l'Alliance française. S'ensuit, une heure de préparation pendant laquelle les festilulus installent leur stand à 180 bpm. 20h : la soirée commence par les présentations successives des activités de l'AJEM, des scouts djerbiens et de l'équipe.
20h30 : les banquets sont installés et les hostilités sont ouvertes. Cuisine djerbienne et française rivalisent de saveur pour ravirent les quelques invités de cette soirée. Une fois les estomacs remplis, la musique se lance et envahit les corps des acteurs de la soirée. Les attitudes nonchalantes laissent place aux pas de danses enflammés sur des mélodies allant du commercial à la musique traditionnelle djerbienne. À peine la soirée bat-elle son plein qu'elle doit déjà prendre fin, alliance française n'ayant mis ses locaux à dispositions que jusqu'à 23h. La soirée se conclut par des adieux déchirants et des remises de cadeaux entre les deux groupes désormais amis. Bon nombre de photos de groupe sont prises, immortalisant ainsi la fin de 3 semaines d'un projet commun riche en découverte et en rencontre.
L'équipe rentre à la villa des souvenirs plein la tête et le goût sucré de l'interculturalité sur le bout de la langue. Un peu de ménage (1 bonne heure et demi) et l'équipe rejoint enfin le monde des rêves vers 2h du matin, éprouvée par une dernière journée qui laissera son lot de souvenirs et la satisfaction d'un essai bien conclu.
C'est vendredi mais il n'est pas encore temps de penser au week-end pour les festibackpackers. L'équipe commence son voyage de retour vers la France en se rendant à la gare de bus d'Houmt Souk dès 6h afin de se positionner pour la traditionnelle guerre des places de bus. Après deux heures d'attente et un petit déjeuner bien consommé, l'équipe embarque pour 8h de bus positionné à l'arrière du véhicule et donc au-dessus du moteur. La chaleur se fait rapidement sentir et le trajet ressemble plus à un séjour de désintox en sauna qu'à une croisière touristique.
L'équipe arrive saine et sauve à Tunis mais dégoulinante de sueur, une habitude me direz vous. 30 minutes de marche nous séparent du Airbnb et c'est chargé comme des mules, la faute aux poteries, que le trajet s'effectue. L'équipe patiente ensuite une heure devant le Airbnb avant d'apprendre de la bouche du propriétaire que les clés sont au-dessus du compteur électrique... Festifatiguées mais surtout Festicrasseuses, l'équipe s'installe et s'enterre dans son hébergement pour 2 bonnes heures de repos bien mérité.
La soirée se résume en une sortie à la recherche de nourriture sous une pluie diluvienne salvatrice selon les locaux mais quelque peu déstabilisante pour l'équipe habituée à la seule humidité de la chaleur djerbienne. C'est la grosse galère pour trouver un resto dans les rues désertes de Tunis, les déchets ayant vraisemblablement pris la place des habitants. Malgré tout, un restaurant ouvert est identifié, un repas comestible est commandé et les ventres creux sont remplis. Nous rentrons à l'airbnb en quelques minutes avant que le sommeil ne s'abatte sur nous.
Le réveil sonne aux alentours de 9h. En cet ultime samedi, l'équipe profite d'une matinée de temps libre pour aller visiter le mythique site de Carthage, colonie phénicienne puis comptoir romain et plus grand port de l'époque dans le sud de la Méditerranée.
Avant de se confronter aux constructions antiques, l'équipe se plonge dans l'histoire récente en longeant le très moderne et très sécurisé Palais présidentiel. L'homme qui a pris la tête du pays suite à la chute du régime de Ben Ali, s'est depuis attribué les pleins pouvoirs et semble déterminé à assurer sa propre sécurité. Interdiction de photographier, ni même de s'approcher de la porte du palais. Telles sont les règles qui nous ramènent quelques souvenirs de discussions avec nos amis djerbiens en ce qui concerne la situation politique du pays...
Ces quelques élucubrations passées, vos festipenseuses préférées optent pour un traditionnel azimut à travers champ afin de rejoindre ce qui s'apparente à une splendide mosquée. L'équipe marche en terrain sauvage avec en point de mire le minaret longiligne et son sommet vert émeraude. À peine avons nous le temps de prendre quelques clichés, Anas, notre ami et guide de l'aller (si si rappelez vous), nous rejoint et nous entraîne jusqu'au point culminant du site de Carthage. Cet endroit disposant de l'une des plus belles vues de Tunis abrite également une cathédrale catholique du 19eme siècle, bon nombre de vestiges de l'époque romaine du site et quelques antiquités de l'époque phénicienne. Dans le musée au centre du site, les Festilulus découvrent un concours lancé en 2020 ayant pour but la rénovation et le réaménagement du site. Le premier lauréat est un groupe allemand qui propose une réinterprétation novatrice du site centré sur la mise en valeur de la cathédrale, la transformation du site en lieu de vie et l'organisation des antiquités dans un parcours ludique. Le sujet est...passionnant.
Mais l'équipe est... pressée. Les festiaménageuses quittent le site sans avoir eu l'occasion de visiter la cathédrale qui était malheureusement fermée.
Pour terminer cette session de visite, il nous reste un passage obligé, le théâtre antique et les villas romaines. Toujours transportées par notre très cher Anas, les visites sont, faute de temps, effectuées rapidement malgré la beauté et l'histoire des lieux. Il est presque midi et l'équipe se sépare pour la dernière fois. D'un côté, Apo et Julien accompagnés d'Anas qui vont tenter de récupérer les affaires oubliées la veille dans le bus. Malheureusement la tentative se soldera par un échec. De l'autre côté, Céleste, Manon, Zélie et Aline se rendent une fois de plus au souk pour dépenser leurs dernières économies. Les deux groupes mangent chacun de leur côté et se rejoignent au Airbnb à 14h.
À 15h c'est l'heure du grand départ et des aurevoirs avec Anas. Les Festilucioles arrivent dans les temps au port, patientent quelques instants et montent enfin dans le bateau en prenant soin de savourer leur dernière foulée sur le sol tunisien. On n'est même pas encore parti mais déjà les souvenirs pleuvent et les projets de retour fleurissent. La nostalgie est sur toutes les lèvres et la fierté du projet rondement mené dans toutes les têtes.
Mais tout n'est pas tout à fait terminé. Sur le bateau il faut commencer à trier les vidéos prises pendant le projet, et il y en a un paquet, ficeler la trésorerie et assurer la fin de la communication pour vous très cher public. Tout va pour le mieux jusqu'à qu'Aline rapportent une info qui jettent un vent d'angoisse sur la team : cette nuit / 8 mètres de vagues / tout le monde va vomir. Qu'on soit bien d'accord personne aime vomir mais après 3 semaines de projet et un niveau de fatigue atteignant des sommets ça fane un peu.
Heureusement Manon la festitoubib sort les antivomitifs. La soirée se passe bien, une première vague de fatigue emporte le tiers des membres de l'équipe. Finalement la mer ne semble pas si embêtante, et c'est en descendant aux cabines qu'une idée naît chez les survivants. Qu'est ce qui se passe si on saute au bon moment. Il n'en fallut pas plus à Zélie, Apo, Céleste et Julien qui se retrouvent à sauter dans les couloirs pour tester l'anti gravité gratos !!! Après quelques dizaines de minutes de fun, la fatigue finit par tomber et les Festilucioles vont se coucher le sourire aux lèvres.
Dernier petit dej de l’équipe, il était temps de tester les céréales tunisiennes ! Le goût reste le même et les emballages trompeurs aussi mais c’est Apo qui a fait les courses et elle ne s’est pas laissée avoir sur le nombre de grammes malgré les tailles des paquets !
Matinée préparation du programme de l’année avec comme objectif principal la création d’un super festitémoignage ! Ça parle scénarios, montage, coupage et re cadrage et on prépare déjà au cas où notre discours pour la palme d’or à Cannes (on sait jamais faut être prévoyant dans la vie).
Notre déjeuner n’est malheureusement pas très alléchant, la faute au transport et à la nuit passée dans le fond des sacs. C’est est trop pour Aline qui, bien décidée à sauver son équipe d’un énième sandwich au thon, utilise son merveilleux pouvoir de persuasion et nous ouvre les portes du restaurant. Trois belles assiettes de pâtes à la sauce tomate et quelques steaks suffisent à redonner le sourire aux festilulus, pas très difficiles à contenter (surtout quand c’est gratuit) !
Arrivée vers 18h au port de Marseille. Ne nous demandez pas à quoi a ressemblé le débarquement, les yeux embués et les averses de larmes ont empêché toute trace visuelle de cette fin de voyage. Une dernière photo devant le ferry et c’est tchao la Tunisie ! (Snif snif snif)
Julien n’a pas tout de même pas tardé à reprendre ses esprits et à louer le bonheur de retrouver son terreau natal : le béton Marseillé.
Come back chez Juju (ça y est c’est devenu l’appart des festisquatteuses) et cette fois sa maman est là ! Dernier dîner pour l’équipe avec des wraps réconfortants.
On fini la soirée en discutant, tous entassés sur le canapé, en se gavant de chocolats, autour d’un jeu de tarot, et on prévoit déjà le projet de l’année prochaine …
On est joyeux, reconnaissants, remplis de tous ces moments passés ensemble avec l’Ajem.
On est heureux et qu’est ce qu’on s’aime :)
À bientôt,
La Festifamily
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